Louise de Quengo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louise de Quengo
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Couvent des Jacobins (-), cimetière de Tonquédec (d) (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
François de Quengo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
-Voir et modifier les données sur Wikidata

Louise de Quengo, née en et morte le [1], est une noble bretonne du XVIIe siècle, dont la dépouille, fort bien conservée, a été retrouvée en 2014 dans un sarcophage de plomb lors des fouilles archéologiques conduites dans le couvent des Jacobins de Rennes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Armoiries de la famille de Quengo.

Issue de la famille de Quengo de Tonquédec, Louise de Quengo est la fille de François de Quengo (1520-1594), seigneur du Rochay, chevalier de l'ordre du roi ou ordre de Saint-Michel, et de Jacqueline de Bourgneuf[2].

Louise est la petite-fille de René de Bourgneuf de Cucé (1526-1587), président du Parlement de Bretagne. Sa grand-mère est Louise Marquer, dame des Gayeulles[3].

Elle épouse Toussaint de Perrien (mort à Rennes, le [4]), chevalier de Brefeillac. Le couple n'a pas d'enfant.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Louise de Quengo partage sa vie entre Rennes, Pommeret (Côtes-d'Armor) et Saint-Hernin, près de Carhaix (Finistère).

L'un des frères de Louise, René, seigneur du château du Rochay (ou Rocher), à Langast (Côtes d'Armor), acquiert le château de Tonquédec en 1636, et s'intitule « comte de Tonquédec ». Elle a pu y séjourner[source insuffisante][5], mais sans certitude.

Première sépulture en 1656[modifier | modifier le code]

Conformément à ses dernières volontés, notamment exprimées par acte en date du , Louise de Quengo exprime son vœu d'être enterrée au couvent des Jacobins de Rennes, couvent de frères dominicains qui ont accompagné le mari de Louise dans sa fin de vie[3].

Découverte de la sépulture en 2013[modifier | modifier le code]

La sépulture de Louise de Quengo est retrouvée en 2013 par des archéologues dans le cadre d'une fouille préventive au Couvent des Jacobins de Rennes. Cinq cercueils, associés à cinq carduitaphes, sont retrouvés[6].

Sa dépouille de Louise de Quengo, reposant dans un cercueil en plomb, est la découverte la plus remarquable[6], car dans un état de conservation exceptionnel[7]. Le musée de Bretagne a été associé à cette découverte et conserve dans ses réserves des pièces textiles (chausses[8] et vêtements[9]).

Le cardiotaphe de Toussaint de Perrien est retrouvé par les archéologues près du cercueil de son épouse (son corps repose à Carhaix)[3]. Il est conservé au musée de Bretagne[6].

Tombe de Louise de Quengo au cimetière de Tonquédec.

Une exposition a présenté ces objets exceptionnels au public en 2017-2018 au musée de Bretagne[10].

Seconde sépulture en 2015[modifier | modifier le code]

En 2015, la famille de Louise, représentée par Patrick de Quengo de Tonquédec (père de l'acteur Guillaume de Tonquédec) intervient pour que leur lointaine parente soit inhumée à Tonquédec[11]. Pour leur part, les édiles rennais (notamment le président de Rennes Métropole Emmanuel Couet) penchent plutôt pour que Louise de Quengo soit ré-inhumée à Rennes, ainsi qu'elle l'avait exprimé et en raison même de son « ancrage rennais »[3].

Le , Louise de Quengo est finalement inhumée au cimetière communal de Tonquédec, en présence des descendants de sa famille, et de nombreuses personnalités[12], dont Mgr Denis Moutel, l'évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Colleter et al. 2016.
  2. Jean François Louis d'Hozier, Les chevaliers bretons de Saint Michel depuis la fondation de l'ordre, V. Forest et É. Grimaud, , p. 330
  3. a b c et d Morgan Kervella, « Louise de Quengo. Pourquoi la noble dame voulait être enterrée à Rennes », sur ouest-france.fr, 29 juillet 2015
  4. Voir Base de Roglo - Famille de Tonquédec.
  5. Selon l'historien Gauthier Aubert - université de Rennes 2.
  6. a b et c « Cardiotaphe Urne cordiforme » Accès libre, sur Le portail des collections, Musée de Bretagne.
  7. Agnès LE MORVAN, « Rennes. Louise de Quengo dévoile ses secrets au musée de Bretagne », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  8. « Chausses (paire) », sur Le portail des collections du Musée de Bretagne (consulté le ).
  9. « Robe », sur Le portail des collections, Musée de Bretagne (consulté le ).
  10. « Actualité | Exposition « Louise de Quengo, la dame des Jacobins » », sur Inrap, (consulté le ).
  11. Morgan Kervella, « Quelle dernière demeure pour Louise de Quengo ? », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  12. « Louise de Quengo. La noble dame enterrée une seconde fois à Tonquédec », sur ouest-france.fr, 23 septembre 2015

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Rozenn Colleter, Fabrice Dedouit, Sylvie Duchesne et Fatima-Zohra Mokrane, « Procedures and Frequencies of Embalming and Heart Extractions in Modern Period in Brittany. Contribution to the Evolution of Ritual Funerary in Europe », PLOS ONE, vol. 11, no 12,‎ (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0167988, lire en ligne, consulté le )
  • Colloque "Louise de Quengo", Rennes, 14-15 décembre 2017, actes sous presse (programme du colloque)

Articles connexes[modifier | modifier le code]